« Daphné » de Julio González dans le Festival AR(t)CHIPEL, Musée des Beaux-Arts de Tours, (–> 8 janv. 2024)

“Daphné” (c. 1937), une des sculptures les plus importantes de Julio González, est actuellement exposée au Musée des Beaux-Arts de Tours.

Il s’agit d’une interprétation innovante et personnelle du mythe grec dans lequel la jeune nymphe Daphné se transforme en arbre pour esquiver les avances d’Apollon, le dieu soleil.  La légèrté des tiges qui composent le haut de son corps contrastent avec la solidité des plans qui forment le bas, qui signifient leur transformation en tronc d’arbre. Ce sujet résonne avec la fascination de González pour la métamorphose, ainsi que son expérimentation esthétique avec les des formes pleines et vides.

“Daphné” est exposée dans la galerie de Diane, qui abrite des oeuvres françaises du 18e siècle, comme « Diane chasseresse » de Jean-Antoine Houdon (1790).  Ce bronze néoclassique représente la déesse à mi-foulée, posée sur le pied gauche. Son arc et sa flèche à la main, elle se prépare à tirer sur sa proie.

La dialogue créée entre ses deux oeuvres inspirées de la mythologique classique et les contrastes entre leurs qualités formelles et thématiques–naturaliste/abstrait, courbe/droit, lisse/rugueux, mouvement/transformation, confiance/détresse. Cette conversation est enrichie par la présence d’autres oeuvres d’art contemporain de la collection du Centre Pompidou, comme la photographie de Valérie Belin et des « Objet cactus » (1960-1980) de Serge Mouillé. Ces sculptures métalliques, qui se composent de formes géométriques pointues et le vide qui les entoure, résonnent de manière esthétique et thématique avec l’oeuvre de González, où l’homme cactus est un motif de prédilection dans les dernières années de sa vie.

« Daphné » et d’autres oeuvres modernes et contemporaines resteront exposées au musée des Beaux-Arts de Tours jusqu’au 8 janvier 2024.